Comprendre et utiliser le format universel du BIM.
Les IFC sont nées de la volonté d’améliorer l’interopérabilité des logiciels utilisés dans le secteur de la construction. Elles ont été spécifiées par l’IAI (International Alliance for Interopérability) créée en 1996 et devenue BuildingSmart international depuis 2008. BuildingSMART International qui continue de la maintenir et de l’enrichir, mais aussi à certifier les logiciels sur l’IFC.
Les IFC constituent un modèle conceptuel de données orienté objet. Les IFC permettent de décrire des objets (murs, fenêtres, espaces, poteaux…) ainsi que leurs relations (comme le percement d’un mur par une ouverture et l’association d’une porte à cette ouverture). A chaque “objet” peut être associé un certain nombre d’informations, elles aussi codifiées afin d’être lues de manière uniforme par l’ensemble des logiciels du marché. Ces “classes d’objets” traitent :
La version 4 du modèle IFC comporte 776 classes d’objets ce qui permet une grande précision dans la qualification de la donnée. Les IFC définissent donc la façon dont l’information va être structurée pour pouvoir être lue et correctement interprétée par les “machines” logiciels. Ce format d’échanges de données structurées garantit le partage d’informations entre les différents logiciels-métiers dans un projet BIM. L’IFC ou “Industry Foundation Classes” est un modèle de données ouvert et neutre, nécessaire au développement de l’openBIM.
Pourquoi une orientation objet ? Dans un simple logiciel de dessin quand des changements surviennent, il faut ouvrir et modifier un à un les fichiers pour restaurer la cohérence de la documentation. Lorsque le bâtiment est défini par modélisation des objets, la production de diverses vues (niveau, axonométrie, coupe, nomenclature des fenêtres…) est facilitée, et si l’on supprime la fenêtre dans une quelconque de ces vues, les autres sont mises à jour automatiquement. Cette orientation “objet” implique d’être très précis sur la façon dont les éléments sont modélisés et renseignés à la source afin qu’ils soient correctement interprétés dans le format IFC.
Indépendance vis-à-vis solutions payantes ; possibilité développement de logiciels métiers compatibles ; accessibilité financière ; pérennisation des données. A noter : les IFC ne remplacent pas le format natif du logiciel utilisé pour faire du BIM.
Depuis la version IFC1.0 en 1997, buildingSMART développe et améliore continuellement ce standard majeur. La version IFC4 est une norme ISO (16 739) depuis mars 2013. Elle va progressivement devenir la référence. La version suivante (IFC5) traitera principalement du domaine des infrastructures.
Version | Date de publication | Documentation |
---|---|---|
IFC4.3 RC1 | avril 2020 | Documentation |
IFC4.2 | avril 2019 | Documentation |
IFC4.1 | juin 2018 | Documentation |
IFC4 ADD2 TC1 | octobre 2017 | Documentation |
IFC4 ADD2 | juillet 2016 | Documentation |
IFC4 ADD1 | juin 2015 | Documentation |
IFC4 (anciennement 2x4) | février 2013 | Documentation |
IFC2x3 TC1 | juillet 2007 | Documentation |
IFC2x3 | décembre 2005 | Documentation |
IFC2x2 ADD1 | juillet 2004 | Documentation |
IFC2x2 | mai 2003 | Documentation |
IFC2x ADD1 | octobre 2001 | Documentation |
IFC2x | octobre 2000 | Documentation |
IFC2.0 | octobre 1999 | |
IFC1.5 ADD1 | août 1998 | |
IFC1.5 | janvier 1998 | |
IFC1.0 | décembre 1996 |
L’association buildingSMART a tout naturellement donné au format IFC son logo des 4 anneaux qui symbolisent la collaboration à travers toutes les phases de projet.
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